Samedi, nous l’avons fait, nous sommes restés plongés dans le noir pendant une heure. Enfin pas tout à fait dans le noir, et pas tout à fait pendant une heure…
Nous avions prévu des bougies qu’on avait laissées dans des endroits stratégiques. 20 H 15, tout était en place.
Le biberon de notre fils s’est fait à la bougie, il a beaucoup aimé. L’appartement était étrangement calme. On ne se rend pas compte de tout le bruit que font nos appareils électriques. On devait éteindre la lumière, nous avons pris le partie de tout couper : ordinateur, TV, chaîne…
Nous sommes donc allés coucher l’héritier à la lampe de poche (ce n’est presque pas triché, c’est une dynamo…).
La soirée nous appartenait !
Je commençais par vous dire qu’on y était presque parvenu, parce que samedi soir aidant, nous avons partagé une bière. Et là, le drame, on a ouvert le frigo, et donc allumé une lumière !
Nous avons partagé notre bière sur le balcon avec des tartines de tapenade tout en discutant.
Manu m’a laissé le commentaire suivant sur le blog samedi : « J’était justement entrain de me demander si ça servait à quelque chose ou si c’était juste pour se donner bonne conscience. »
La question est légitime. Sur notre balcon, nous n’avions pas besoin de bougies, nous étions éclairés par les appartements voisins et les lumières de la ville. Nous aussi, on se demandait si tout cela était utile…
Au départ, ce sont les associations écologistes de l’Alliance pour la Planète qui appellent la France à éteindre ses lumières pendant 5 minutes. C’était en 2007. Je me souviens qu’à l’époque, certains se moquaient de l’initiative. D’autres indiquaient que lorsque l’on rallumerait tous nos lumières, cela provoquerait une sollicitation trop importante de l’énergie et que, pour le coup, plus personne n’aurait de courant.
Ces événements n’ont pas eu lieu et trois ans après, l’événement est mondial et plus important dans sa durée.
La plupart des grandes villes éteignent la lumière des monuments. Le fait que l’opération se déroule pendant une heure et à l’échelle mondiale permet de mieux répartir la charge électrique en jouant sur les fuseaux horaires de chaque continent.
Je ne suis pas une fondue d’écologie. Mais, je me dis que quelques gestes simples peuvent faire évoluer les choses. Nous avons la chance d’habiter en ville, nous ne possédons plus qu’une voiture. Nous trions nos déchets. Certains de nos appareils électriques restent parfois en veille. Hier, en faisant le choix de tout couper, on s’est dit qu’on pourrait faire facilement le tour avant d’aller se coucher.
Après, je pense que c’est le début de ce style d’opération. Je suis commerçante, mais je n’ai pas de boutique dans laquelle peuvent rentrer les clients. Si j’avais une boutique, je couperais les lumières de ma vitrine.
Au niveau d’une ville, il y a des choses ludiques à envisager : en distribuant gratuitement des lampes à dynamo par exemple dans l’après midi et que le soir les lumières de la ville soient coupées. Imaginez nous tous avec nos lampes dans la rue !
Des restaurants pourraient s’associer par exemple à la démarche (c’est peut être déjà le cas) en proposant un « vrai » dîner aux chandelles. Bon, il est vrai que ça serait plus problématique en cuisine, mais on aurait cette tolérance là !
Je me dis que ces événements sont là pour sensibiliser et qu’ils peuvent faire réagir certains d’habitude réfractèrent.
En ce qui nous concerne, on a vraiment joué le jeu. Et franchement on ne regrette pas. Les bougies sont propices aux coquineries de toutes sortes !